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les mollets moteurs
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Drôle de train-train

11 Août 2013 , Rédigé par Mathilde et Brice Publié dans #Bolivie

Uyuni est une ville froide, les gens y sont mal-aimables. Démesurément touristique à cette période, nous finissons de tomber des nues lorsqu’un touriste français hautain et irrespectueux nous interpelle texto : « heu, le Salar, vous l’avez fait aujourd’hui ou vous le faites demain ? ouais, pour savoir quelle agence de voyage choisir » (à lire en mastiquant un chewing-gum et en étirant les mots). On l’aurait bien giflé et fait ravalé son verbe faire.

Voici une ville dans laquelle on ne souhaite pas faire de vieux os. Mais pourtant un petit clin d’œil aux trains du cimetière, qui attendent depuis une cinquantaine d’années que l’ancien revienne à la mode. Un vrai musée d’art contemporain avec une exposition de style ready-made à ciel ouvert.

Une vieille locomotive à vapeur

Une vieille locomotive à vapeur

Le grand cimetière de train

Le grand cimetière de train

Une occasion rêvée de prendre le train en Bolivie

Une occasion rêvée de prendre le train en Bolivie

De véritables oeuvres d'art
De véritables oeuvres d'art

De véritables oeuvres d'art

Brice aux manettes, Mathilde aux roulettes
Brice aux manettes, Mathilde aux roulettes

Brice aux manettes, Mathilde aux roulettes

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Douce Sucre

6 Août 2013 , Rédigé par Mathilde et Brice Publié dans #Bolivie

(prononcer Sucré)

Chère Sucre,

Nous voulons te dire que malgré tous les questionnements qui se posent à ton sujet, (es-tu ou non la capitale de Bolivie ?), nous apprécions ton apparence et ton esprit. Ville principale du pays ou non, tes rues se prêtent au vagabondage paisible, tes vues, d’où que l’on soit, sont admirables. Ton passé colonial a laissé de bien belles traces architecturales pour notre grand plaisir. Tu es calme et reposante, nous aimons nous laisser imaginer vivre chez toi, dans l’une de tes grandes demeures du centre ou proche du mercado campesino, sur les hauteurs de tes flancs, si vivant et animé. Nous restons de longues heures à flemmarder dans tes cours intérieures, osant même des petites siestes à l’ombre d’un palmier géant. Tu nous offre un lieu de ressourcement sans pareil, où ta chaleur et ton ciel bleu nous rappellent le Sud de la France en été. Nous nous nourrissons de ton marché, tant par son goût que par ses bruits. Tes habitants sont adorables, peut-être est-ce dû à la douceur de ton climat.

Sucre, nous devons te quitter pour retrouver nos fidèles compagnons qui nous permettent de sillonner le pays qui t’abrite. C’est avec le sourire dans la tête et la force retrouvée chez toi que nous te quittons, un pincement au cœur en plus.

Mais saches que, un jour lointain ou très prochainement, nous reviendrons te saluer, chère Sucre.

(Aujourd'hui, 6 août, fête nationale de l'indépendance de la Bolivie depuis 1825)

Douce Sucre
Douce Sucre
Douce Sucre
Douce Sucre
Douce Sucre
Douce Sucre
Douce Sucre
Douce Sucre
Douce Sucre
Douce Sucre
Douce Sucre
Douce Sucre
Douce Sucre
Douce Sucre
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Riche est la terre

1 Août 2013 , Rédigé par Mathilde et Brice Publié dans #Bolivie

Après un bref passage par Uyuni qui nous permet de bonnes nuits et une alimentation riche en graisses revigorantes, nous décidons d’abandonner quelque temps nos vélos pour le bus en direction de Potosi. Besoin de repos et surtout envie de découvrir d’autres aspects de la Bolivie.

Potosi est une ville minière riche d’un passé colonial et architectural, qui vit au rythme du Cerro Rico. C’est du cœur de cette montagne que sont extraits, encore de nos jours, les minerais vendus sur le marché international (argent, zinc,…). La montagne est un véritable gruyère, exploitée depuis l’arrivée des conquistadors en Amérique Latine, et dans lequel s’enfournent encore 12.000 travailleurs. Travailleurs qui s’y glissent au péril de leur vie, pour un salaire certes 2 à 4 fois supérieur au salaire minimum du pays, mais en laissant leur santé au vestiaire.

Après de longues hésitations et questionnements éthiques, nous partons à la découverte de la mine. Nous voulions voir et sentir ce que vivent encore des milliers de travailleurs-trimeurs à travers le monde. Les mines sont une attraction touristique qui nous culpabilise. Aller voir trimer ces gens en se prenant pour des mineurs d’un jour avec appareil photo et accoutrement s’approchant du déguisement nous a longtemps posé question. Mais nous avons finalement fait partie du voyage.

Nous avons senti l’odeur des minerais, avons inhalé des fumées certainement toxiques et fortes, vu le noir dans lequel les mineurs sont plongés à longueur de jour, ressenti l’enfermement dans ces couloirs étroits dans lesquels il faut se ranger précipitamment à l’arrivée des wagons chargés poussés par deux hommes, avons été terriblement gênés et agacés de voir un touriste avec un énorme appareil photographier un jeune de 17 ans essoufflé de la cargaison de minerais qu’il transportait à bras nus. Nous avons imaginé l’additivité que peut créer la mine lorsque l’on nait dedans et que l’on y travaille dès le plus jeune âge. Mais en voyant ces hommes trimer pour amasser des minerais que l’on portera un jour en bague ou autour du cou, dans l’électronique de nos téléphones portables ou dans nos cuisines, nous nous sommes dit que plus que jamais à partir de maintenant, nous prêterons attention à la consommation de ces métaux précieux pour lesquels des hommes perdent la vie et se cassent le dos.

Riche est la terre
Riche est la terre
Riche est la terre
Riche est la terre
Riche est la terre
Riche est la terre
Riche est la terre
Riche est la terre
Riche est la terre
Riche est la terre
Riche est la terre
Riche est la terre
Riche est la terre
Riche est la terre
Riche est la terre
Riche est la terre
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