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les mollets moteurs

Il est 12 heures, vous écoutez Radio Light

28 Novembre 2013 , Rédigé par Mathilde et Brice Publié dans #Argentine

Invités à une émission de radio en direct afin de dire quelques mots de notre périple à vélo et du volontariat dans la ferme, nous sommes convoqués pour 11h. Nous devons nous y rendre avec Pedro, le dueno de la ferme. A 10h30, heure à laquelle nous sommes supposés prendre la route, nous sommes prêts. Pedro, lui, n’a pas encore pris sa douche, il est en train de régler une histoire de robinet dans le jardin. A 11h, nous commençons à lui faire sentir notre impatience. A 11h15, il s’installe devant la télé. A 11h35, nous partons. En route, la radio nous appelle, sans sembler perturbée de ce retard, pour nous indiquer l’adresse à laquelle nous devons nous rendre. Nous pensions au moins que le lieu de rendez-vous était fixé, visiblement, non. C’est à 12h15 que nous arrivons à la radio, sans excuses, comme s’il était tout à fait habituel d’arriver à une émission de radio avec 1h15 de retard.

Nous prenons place dans le studio, autour d’une jolie table ronde et commençons l’entrevue. L’ambiance est détenue et conviviale. Cela nous demande encore des efforts de nous déshabituer de notre organisation occidentale, arriver à l’heure, prévenir dès 2 minutes de retard, montrer son agacement à la personne non ponctuelle. Oui, c’est de l’entraînement de troquer nos dites bonnes manières contre un peu de lâcher prise et de détachement.

Devant vous, Pedro, Brice et Mathilde!

Devant vous, Pedro, Brice et Mathilde!

Oui, les CD existent encore...

Oui, les CD existent encore...

Ecoutez ce bel accent frenchy ! (pas très couleur locale, hein ?)

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48 heures avec le temps

22 Novembre 2013 , Rédigé par Mathilde et Brice Publié dans #Argentine

Lorsque les éléments se déchaînent, nous avons plusieurs pensées. Premièrement, on est content d’avoir un toit sur la tête. Deuxièmement, on se satisfait de ne pas être à vélo. Enfin, on se sent infiniment petits.

Pendant plusieurs jours, nous avons vécu avec une nature que nous ne connaissions pas jusque-là. Un vent qui souffle avec des rafales qui méritent un contrôle radar, si chaud que l’on a l’impression d’ouvrir en permanence la porte d’un four de potier. Un vent qui rend fou, tellement fou qu’on commence à comprendre le film Volver d’Almodovar. Des rafales qui donnent envie de se réfugier sous une couette et de n’en sortir qu’une fois le calme revenu. Des journées qui ne manquent pas d’air en nous laissant seulement constater les dégâts créés. Les vents sont contraires, ils s’affrontent. Le Zonda, vent venu de la cordillère des Andes qui se réchauffe lors de l’effleurement du sol, agressif et cuisant, s’abaisse lorsque se lève le vent du sud, bien plus fort, bien plus froid. Alors que le vent Zonda nous cuisine par 43°C, le vent du sud nous oblige à ajouter des couvertures. La bataille est discrète. Le vent Zonda se calme, nous profitons de 5 minutes (montre en main) de silence, de calme, d’immobilité et le vent du sud se lève, ne nous laissant profiter que d’une très courte accalmie. Avec de telles variations de température, la neige s’est imposée à 1500m d’altitude, étonnant contraste avec la chaleur que nous accusons quelques centaines de mètres plus bas.

Puis, c’est au tour de la terre d’ajouter son grain de sel. En zone de cordillère, il fallait bien que ça nous arrive un jour : la terre a tremblé. Un tremblement délicat et violent à la fois. Des secousses qui ont fait bouger les lits, les ventilateurs et les meubles, donnant l’impression que l’on se trouvait au départ d’un manège aux prometteuses sensations. Calmement, depuis notre chambre, nous avons attendu que passent ces quelques secondes, entre étonnement et amusement. A deux reprises nous avons ressenti ces secousses, âmes non endormies de cette chaîne de montagnes. Nous apprenons quelques heures plus tard que le tremblement était de magnitude 5 sur l’échelle de Richter.

Apparemment, la région a toujours vécue sous la puissance de la nature, mais depuis quelques années, les choses semblent se détraquer. Ici plus qu’en Europe, les populations en sont victimes.

Cette planète nous en fait décidément voir de toutes les couleurs et nous la découvrons chaque jour tels de nouveaux habitants.

Avec les vents, le jardin doit être arrosé en permanence

Avec les vents, le jardin doit être arrosé en permanence

La neige a fait son apparition furtive

La neige a fait son apparition furtive

Par 40 degrés en extérieur, on aperçoit la neige dans le fond

Par 40 degrés en extérieur, on aperçoit la neige dans le fond

Inquiètée par le vent, pendant deux jours, la vache donne une quantité de lait aléatoire

Inquiètée par le vent, pendant deux jours, la vache donne une quantité de lait aléatoire

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Le marché du travail argentin

16 Novembre 2013 , Rédigé par Mathilde et Brice Publié dans #Argentine

Hier soir, 22h. Un homme frappe à la porte de la maison. Il a besoin d'un travail. Sur le pas de porte, la discussion entre le propriétaire de la ferme et cet homme dure une dizaine de minutes. Le propriétaire revient s'assoir à la table et nous informe : "j'ai embauché ce type, il commence demain" avec un naturel qui n'étonne ni sa femme, ni lui même.

Et nous qui croyions qu'il n'y avait que dans les films que ça se produisait.

Il n'y a pas qu'en kilomètres que la distance avec la France se mesure.

Derrière cette porte se cache peut-être du travail ?

Derrière cette porte se cache peut-être du travail ?

Porte témoin de cette embauche express!

Porte témoin de cette embauche express!

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