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les mollets moteurs

uruguay

Le retour des mollets moteurs

17 Mars 2014 , Rédigé par Mathilde et Brice Publié dans #Equateur, #Perou, #Bolivie, #Argentine, #Chili, #Uruguay

L’avion se pose sur la piste d’Orly. Il est 21h30. Nous arrivons avec quatre heures de retard. Quatre heures, après un an de voyage ce n’est pas grand-chose, sauf peut-être pour notre famille qui connait tous les recoins de l’aéroport à force de faire les cent pas et nous attend avec impatience. Le couloir d’évacuation de l’avion à quelque chose de dramatique. Nous avançons le pas pressé d’arriver et le cœur lourd que le voyage s’arrête. Chaque pas de plus nous entraîne vers le tourbillon de la vie française qui va reprendre son cours d’ici quelques instants.

C’est avec des cris et des pancartes que nous sommes accueillis par notre heureuse famille, le panier garni de fromages d’auvergne et de tartes aux pommes briardes. Un nouvel exotisme s’ouvre à nous. Nous entendons déjà les premiers signes du retour. La langue française nous saute aux oreilles.

Un temps de réadaptation est nécessaire. Progressivement, nous mettons un pied dans un magasin, puis décrochons le téléphone, croisons des têtes connues, passons un très bon moment avec les copains.

Nous sommes surpris par des détails du quotidien qui il y a un an nous semblaient anodins. Garde-robes rempli de vêtements superflus, rayons de magasins garnis de victuailles du monde entier et à tarif peu élevé par rapport à notre niveau de vie, repas comprenant entrée, plat, fromage, dessert où les légumes ont la part belle, brosse à dent et shampooing qui peuvent rester dans un coin de la salle de bain, linge lavé en appuyant simplement sur le bouton de la machine à laver.

Nous retrouvons des odeurs oubliées, découvrons les paysages familiers comme s’ils étaient nouveaux et notre œil perçoit des choses qui pendant 29 ans sont passées inaperçues. C’est alors que l’on comprend que notre long périple en dehors de France nous permet de poser un nouveau regard sur le monde du quotidien et révèle intensément tant de choses enfouies. Nous n’en pouvions plus de la France en la quittant il y a un an. Cette année passée loin de ces exécrations nous donne un œil nouveau sur les choses, un regard positif, ce même regard que nous avions, lorsqu’en vélo ou à pied nous parcourions l’Amérique du Sud.

Un œil de surprise, un esprit enclin à la découverte permanente et à l’étonnement joyeux.

Le véritable voyage ne consiste pas à voir de nouveaux paysages mais à avoir de nouveaux yeux. Marcel Proust

Notre fan club à l'aeroport!

Notre fan club à l'aeroport!

Un message à caractère de message

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L’Uruguay, le pays où

1 Février 2014 , Rédigé par Mathilde et Brice Publié dans #Uruguay

L’Uruguay, le pays où :

  • L’on fait tout d’une seule main : conduire, étendre le linge, porter un enfant, indiquer la route. L’autre main étant consacrée au port du maté
  • Le stop fonctionne comme dans nul autre endroit
  • La vie est aussi chère qu’en France avec un salaire minimum deux fois moins élevé, beaucoup cumulent deux emplois
  • L’asado (barbecue) est sacré, autant, sinon plus, qu’en Argentine
  • La capitale ressemble à une grosse ville provinciale
  • La population compte 3,4 millions d’habitants
  • Le président vit avec le SMIC et renonce à ses indemnités pour les donner à des associations caritatives
  • Les minutes de temps libre savent être appréciées pour partager avec les amis et la famille autour d’asado géant, d’un maté, d’une table et quelques chaises tirées sur n’importe quel coin de pelouse ou de bord de route (tiens, ça nous rappelle vaguement la Roumanie)
  • Le temps ne compte pas, on ne compte pas le temps
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Vue d’intérieur

28 Janvier 2014 , Rédigé par Mathilde et Brice Publié dans #Uruguay

Remontant de la côte vers les terres, nous découvrons les grandes plaines qui composent l’Uruguay. Si désertique, si calme, si faiblement peuplé. La moitié de la population se concentre dans la capitale, une autre partie sur la côte, et quelques égarés vivent à l’intérieur du pays, cultivant la terre et élevant des vaches. Des grandes étendues dans lesquelles paissent des morceaux de viande savoureux, fondants, délicieux au feu de bois. Les routes sont droites et il est rare de croiser un véhicule. Le Rio Negro traverse le pays d’est en ouest, offrant une large plage propice à la baignade dans le petit village de San Gregorio de Polanco. Il fait une chaleur suffocante que l’on arrive à apaiser en plongeant tête la première dans le cours d’eau. Sur la plage qui offre un terrain superbe à l’admiration du coucher de soleil, les uruguayens ont coutume d’applaudir dès que la boule de feu croise l’horizon. Ils remercient ainsi la belle journée qu’ils viennent de passer et le spectacle que leur offre la nature.


Chaque 200km, une ville, que l’on aurait ailleurs appelé village.


Dans l’une d’elle, Melo, alors que nombre de personnes nous ont demandé ce que nous faisions ici, que nous étions fatigués d’une longue journée de stop en pleine chaleur, nous croisons deux femmes et une petite fille que nous saluons. L’une d’elle nous dit « bonjour, comment ça va ? » dans un français parfait. Sous le choc, on se dit que l’on a mal compris, que le soleil a peut-être tapé trop fort. Mais cette femme fait demi-tour alors que nous aussi nous nous approchons d’elle, intrigués. Nous échangeons quelques banalités en espagnol, puis après nous avoir demandé ce que nous faisions ici et après lui avoir répondu que nous souhaitions découvrir également l’Uruguay de l’intérieur et pas seulement ses magnifiques côtes, cette femme nous propose de venir dormir chez elle. C’est tout petit, nous dit-elle, mais si vous voulez, ma porte est ouverte.


Nous saisissons cette occasion et nous nous retrouvons dans la petite maison de Rosana, artiste qui travaille le cuir, en compagnie de sa petite fille Satia et d’une amie Maria. Ensemble, nous partageons une soirée, Rosana prépare de délicieuses pizzas, Maria court chez elle pour en ramener une bouteille de vin et Satia nous fabrique des bijoux. Dans cette petite maison au grand cœur, nous partageons en quelques heures seulement des rires, des idées, des rêves et quelques mots en français avec cette fabuleuse femme qui avait écouté l’album d’Edith Piaf en boucle la veille de nous croiser.

Le lendemain, nous nous sommes séparés, émus en nous interrogeant : la chance vient-elle à nous, ou faut-il la provoquer ?

Vue d’intérieur
Vue d’intérieur
Vue d’intérieur
Vue d’intérieur
Vue d’intérieur
Vue d’intérieur
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Vue d’intérieur
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