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les mollets moteurs
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L’Uruguay, le pays où

1 Février 2014 , Rédigé par Mathilde et Brice Publié dans #Uruguay

L’Uruguay, le pays où :

  • L’on fait tout d’une seule main : conduire, étendre le linge, porter un enfant, indiquer la route. L’autre main étant consacrée au port du maté
  • Le stop fonctionne comme dans nul autre endroit
  • La vie est aussi chère qu’en France avec un salaire minimum deux fois moins élevé, beaucoup cumulent deux emplois
  • L’asado (barbecue) est sacré, autant, sinon plus, qu’en Argentine
  • La capitale ressemble à une grosse ville provinciale
  • La population compte 3,4 millions d’habitants
  • Le président vit avec le SMIC et renonce à ses indemnités pour les donner à des associations caritatives
  • Les minutes de temps libre savent être appréciées pour partager avec les amis et la famille autour d’asado géant, d’un maté, d’une table et quelques chaises tirées sur n’importe quel coin de pelouse ou de bord de route (tiens, ça nous rappelle vaguement la Roumanie)
  • Le temps ne compte pas, on ne compte pas le temps
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Vue d’intérieur

28 Janvier 2014 , Rédigé par Mathilde et Brice Publié dans #Uruguay

Remontant de la côte vers les terres, nous découvrons les grandes plaines qui composent l’Uruguay. Si désertique, si calme, si faiblement peuplé. La moitié de la population se concentre dans la capitale, une autre partie sur la côte, et quelques égarés vivent à l’intérieur du pays, cultivant la terre et élevant des vaches. Des grandes étendues dans lesquelles paissent des morceaux de viande savoureux, fondants, délicieux au feu de bois. Les routes sont droites et il est rare de croiser un véhicule. Le Rio Negro traverse le pays d’est en ouest, offrant une large plage propice à la baignade dans le petit village de San Gregorio de Polanco. Il fait une chaleur suffocante que l’on arrive à apaiser en plongeant tête la première dans le cours d’eau. Sur la plage qui offre un terrain superbe à l’admiration du coucher de soleil, les uruguayens ont coutume d’applaudir dès que la boule de feu croise l’horizon. Ils remercient ainsi la belle journée qu’ils viennent de passer et le spectacle que leur offre la nature.


Chaque 200km, une ville, que l’on aurait ailleurs appelé village.


Dans l’une d’elle, Melo, alors que nombre de personnes nous ont demandé ce que nous faisions ici, que nous étions fatigués d’une longue journée de stop en pleine chaleur, nous croisons deux femmes et une petite fille que nous saluons. L’une d’elle nous dit « bonjour, comment ça va ? » dans un français parfait. Sous le choc, on se dit que l’on a mal compris, que le soleil a peut-être tapé trop fort. Mais cette femme fait demi-tour alors que nous aussi nous nous approchons d’elle, intrigués. Nous échangeons quelques banalités en espagnol, puis après nous avoir demandé ce que nous faisions ici et après lui avoir répondu que nous souhaitions découvrir également l’Uruguay de l’intérieur et pas seulement ses magnifiques côtes, cette femme nous propose de venir dormir chez elle. C’est tout petit, nous dit-elle, mais si vous voulez, ma porte est ouverte.


Nous saisissons cette occasion et nous nous retrouvons dans la petite maison de Rosana, artiste qui travaille le cuir, en compagnie de sa petite fille Satia et d’une amie Maria. Ensemble, nous partageons une soirée, Rosana prépare de délicieuses pizzas, Maria court chez elle pour en ramener une bouteille de vin et Satia nous fabrique des bijoux. Dans cette petite maison au grand cœur, nous partageons en quelques heures seulement des rires, des idées, des rêves et quelques mots en français avec cette fabuleuse femme qui avait écouté l’album d’Edith Piaf en boucle la veille de nous croiser.

Le lendemain, nous nous sommes séparés, émus en nous interrogeant : la chance vient-elle à nous, ou faut-il la provoquer ?

Vue d’intérieur
Vue d’intérieur
Vue d’intérieur
Vue d’intérieur
Vue d’intérieur
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Vue d’intérieur
Vue d’intérieur
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A dedo, es bonito*

22 Janvier 2014 , Rédigé par Mathilde et Brice Publié dans #Uruguay

*En stop, c’est top


Au bord de la route, le pouce levé. Ca faisait bien longtemps que l’on avait oublié. Pas le temps de s’interroger « est ce que ça va fonctionner ? », que nous sommes déjà embarqués. Ayant envie d’une aventure qui nous permette autant de rencontres qu’à vélo, nous avons choisi el dedo. De taille et de formes différentes, des véhicules nous transportent à travers l’Uruguay sur plus de 1000km. Leurs propriétaires, pilotes généreux, font des guides hors-pair. En voici quelques traits :
Il y a les rois de la route : les camionneurs, haut perchés dans leurs monstres à roues sont de véritables compagnons de route. Ils s’arrêtent, ouvrent leur lieu de vie qu’est la cabine de pilotage, roulent à une allure raisonnable, nous permettant d’admirer les paysages, font un saut dans une guitoune de bord de route pour nous offrir une boisson fraîche. Ils nomment les monts, les endroits magnifiques, conseillent certaines randonnées et nous déposent dans les endroits stratégiques pour trouver un autre stop. Ils étaient le rêve de Mathilde : rouler en camion dans les grandes pampas du sud de l’Amérique. C’est devenu réalité dès notre premier stop.

Il y a les ouvriers : sur des petits trajets en véhicule d’entreprise, ils t’emmènent sans poser d’autre question que d’où tu viens. Volontiers curieux si l’on souhaite causer, clope au bec et paquet de gâteaux à proximité du levier de vitesse. Ils nous déposent en nous saluant d’un grand geste.

Il y a le vacancier brésilien : rencontré dans un camping, nous prenons la route ensemble le lendemain. Roulant au pas, prenant des photos tout en conduisant, posant des cris et faisant de grands gestes, mettant une marche arrière pour sauver une tortue qui traversait la route, hurlant de rire en racontant des histoires, mettant son album de Charles Aznavour à pleins tubes, trop fier de l’écouter en présence de français. Attachant lorsqu’il fut temps de lui dire au-revoir après 125km et 3 jours passés ensemble. Maintenant on comprend aussi le portuguais !

Il y a les babas-cool : au sens noble du terme. Ils voyagent en camion Wolfwagen ou en petite voiture, s’arrêtent avec un sourire et nous embarquent, ne serait-ce que pour 2km. Ils aiment la vie, la nature, travaillent dans une banque ou dans l’informatique, roulent au pas pour prendre le temps de savourer chaque instant, font un détour pour nous déposer à bonne destination dans un endroit perdu. Ils sont curieux et ouverts d’esprit, écoutent autre chose que du reggae et n’hésitent pas à s’épiler et à se maquiller.


Il y a les boulangers : à l’arrière du C15 chargé de pain, prenant la poussière des petites routes de terres, un conducteur qui parle et qui parle, et qui parle encore. Ou un couple, qui ne peut pas nous charger car nous ne prenons pas la même direction mais qui s’arrête pour nous offrir un kilo de pain.


Il y a le gros coup de bol : d’un village enclavé à une autre destination tout aussi perdue en une seule voiture alors que nous en supposions au moins 3 ou 4. Une vieille AX qui nous dépose au milieu d’un endroit de rêve, nous conseille la meilleure plage, nous présente à la famille, nous propose son frigo et sera notre ami / voisin pendant une semaine. Le matin de notre départ, il nous conduira sur la route, au bon endroit pour continuer en stop.


Il y a les business-man : ils rejoignent la frontière brésilienne à toute allure, s’arrêtent presque au frein à main, nous embarquent comme si l’on avait organisé un casse et ne parlent pas du trajet. D’une efficacité redoutable.


Il y a les vieilles voitures : celles dont on entend le moteur, dont les vitres et portes n’existent plus, dont la direction est fichue, dont les amortisseurs couinent si l’on roule sur un escargot mais dont les propriétaires sont de joyeux lurons.


Il y a les familles : chargées à bloc mais qui trouvent tout de même une petite place dans le bac de la fourgonnette.


Il y a l’homme pressé : celui que l’on n’attendait plus, après 2h30 d’attente au milieu de nulle part qui nous charge à l’arrière de sa camionnette et nous fait parcourir près de 200km à vive allure. On a l’impression d’être en moto, sans casque et de rouler à sens inverse, dos à la route, les cheveux ébouriffés. C’est grisant !


Il y a le temps d’attente maximum : 2h30 en bord de route sans aucune voiture (l’Uruguay est un pays désertique).
Il y a le temps d’attente minimum : 0 seconde, nous descendons d’une voiture à un stop, une autre s’arrête au même niveau et nous embarque.


Il y a un grand-père cynique, des livreurs de bois, un camion d’éboueurs, tous amis du bitume le temps de quelques kilomètres. Il y a toutes ces choses que l’on n’aurait pas pu savoir sans ce moyen de locomotion, toutes ces discussions futiles et ces moments forts.

Les bornes parcourues sur la route se transforment en kilomètres de rencontres dans nos têtes.

Cliquez sur une des photos pour les voir complètes et en diaporama. Bonne route
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