Les Mollets Moteurs à la ferme
Au milieu d’une zone désertique, dans une région où les vignes poussent à merveille, se trouve une ferme biologique, une ferme où tout est d’un vert contrastant avec le sol aride des voisins, un oasis où les heures coulent paisiblement à la place de l’eau, un endroit où l’on se sent encore mieux tôt le matin ou au soleil couchant, lorsque la brise chaude se lève pour adoucir nos nuits.
Nos journées sont teintées de degrés supplémentaires. Fera-t-il seulement 30°C aujourd’hui ? Certainement, avant que la chaleur revienne avoisiner les 45°C. Il fait chaud et l’on ne s’en plaint pas. Il fait tellement bon à l’ombre des rosiers grimpants, à causer avec les autres volontaires pour parfaire notre espagnol et relancer notre anglais.
Nous plantons, nous semons, nous voyons pousser, nous arrosons, nous nourrissons les animaux, nous découvrons des arbres fruitiers étranges, comme un mûrier de la taille d’un noyer qui donne des fruits saveur mûre, couleur crème, un arbre biscornu qui laisse tomber des pêches de la taille d’une cerise, des poivriers de baies roses, un arbre à farine (extraite des racine). Nous cuisinons, nous bêchons, nous discutons. Ah, le retour à la terre, c’est tellement en vogue!
La terre est très sèche mais également très riche. L’eau pour l’arrosage arrive tout droit des hauteurs de la Cordillère des Andes, à une centaine de kilomètres à vol d’oiseau. Un canal permet son acheminement jusqu’à la ferme.
Nos jours sont emplis de découvertes. Nous essayons de n’avoir peur de rien et de foncer vers l’aventure. Nous apprenons à traire le vache pour en sortir le lait si riche avec lequel nous faisons du fromage et du beurre, Brice transporte les truies qui doivent peser 200 bons kilos, Mathilde devient guide de visite de la ferme pour une trentaine d’ados (en espagnol bien évidemment). Des journalistes curieux ayant entendu parler de notre voyage à vélo, sont venus nous interviewer dans la ferme. Nous devons prochainement passer à la télévision et sommes invités à venir nous exprimer au micro d’une radio. Finalement, chaque jour nous réserve son lot d’imprévus, et qu’est-ce que l’on aime ça...