Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
les mollets moteurs

La grande traversée jusqu’à la frontière

15 Avril 2013 , Rédigé par Mathilde et Brice Publié dans #Equateur

Il a bien fallu quitter notre petit paradis terrestre. Dès l’aube, les montures sont prêtes, nos copains français, Marion et Fabrice, rencontrés dans une communauté indigène près de Riobamba, nous ont rejoints et nous font pour la deuxième fois de notre voyage un coucou de la main. Au premier passage de pont, le vélo de Mathilde, mal posé sur sa béquille pique droit en avant dans un haut fossé. Oups ! Nous sortons donc tant bien que mal le vélo du petit précipice et récupérons ce qui en est tombé. C’est bon, la boulette de la journée est arrivée à 7h50, nous pouvons maintenant rouler tranquilles.

Le ciel est accueillant, la route engageante, les paysages agréables. Mais ce plaisir de la matinée ne durera pas. Après 3 heures de pédalage, la pluie commence à nous taquiner, les montées s’endurcissent et la route se transforme en véritable piste. Notre carte routière se révèle complètement fausse, il faut multiplier les distances par 2. Mais après une semaine de repos, le mental et le corps acquiescent sans difficulté.

Après une première nuit passée dans un village au milieu de la montagne, nous prenons peur : il a plu toute la nuit et le ciel matinal n’est pas plus clément : des cordes s’abattent sur la piste de terre. Nous avons le sentiment de pédaler dans un champ de vaches en plein hiver. De la gadoue jusqu’aux mollets, nos vélos n’ont pas les 4 roues motrices qui nous permettraient d’avancer. Des torrents de boues dévalent la montagne (c’est impressionnant à voir et à vivre) et se frayaient un chemin sur la piste. A plusieurs reprises, pas d’autre solution que de quitter les chaussures, remonter les pantalons jusqu’aux cuisses et faire passer les vélos à la force des bras en évitant de se faire embarquer par la puissance des flots. En fin de journée, épuisés alors que la nuit commence à tomber et la brume à se lever, nous posons la tente dans une cour d’école, perdue au milieu des montagnes.

L’étape du lendemain doit nous conduire à Zumba, ville frontalière du Pérou, qui, selon la carte ne devrait plus être très loin. Mais il est toujours plus facile de voyager sur carte que de taquiner les routes du monde. Nous arriverons à Zumba en début d’après-midi, pour nous rendre compte que la frontière n’est pas à 17km, mais à plus de 30km. Nous dormons dans cette ville peu attirante, pour ne pas dire glauque, et reprenons la route le matin suivant.

Le passage de douane se fait au rythme local. La police équatorienne rigole en voyant mes jambes (Mathilde) criblées de piqûres de moustiques et nous conseille un anti-moustique très puissant, nous faisons des aller/retour entre des cabanes en tôle pour obtenir les tampons, autorisations et documents nécessaires à notre passage au Pérou.

La grande traversée jusqu’à la frontière
La grande traversée jusqu’à la frontière
La grande traversée jusqu’à la frontière
La grande traversée jusqu’à la frontière
La grande traversée jusqu’à la frontière
La grande traversée jusqu’à la frontière
La grande traversée jusqu’à la frontière
La grande traversée jusqu’à la frontière
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article